OUI 13 – Parce que les enseignant·e·s de l’enseignement primaire le méritent !
Pratique interneDurée
La campagne a été lancée en 2016 et est toujours en cours.
Raison pour laquelle il a été développé
Dans tous les Länder, les salaires du personnel enseignant de l’enseignement primaire sont moins élevés que ceux accordés dans les autres secteurs de l’éducation. Cet écart salarial constitue une forme de discrimination indirecte fondée sur le genre, étant donné que près de 90 % du personnel enseignant de l’enseignement primaire sont des femmes. Selon la constitution et les lois scolaires des Etats fédérés allemands, le travail pédagogique du personnel enseignant des écoles primaires est tout aussi important que la transmission des connaissances dans les écoles secondaires.
Activités
La campagne « OUI 13 » est coordonnée par le département des politiques des femmes du conseil d’administration. Les enseignant·e·s de l’enseignement primaire devraient appartenir à la catégorie salariale A 13, alors que la plupart se trouvent toujours à l’échelon salarial inférieur (A 12). Cette campagne chapeaute le travail politique des 16 structures régionales du GEW dans les Etats fédérés. Ces structures font pression sur les gouvernements des Länder, au travers de la mobilisation et de leurs actions politiques. Le but premier de cette campagne est d’organiser une période d’action nationale au mois de novembre. Le choix s’est porté sur cette période car, à partir de la mi-novembre, les enseignant·e·s de l’enseignement primaire travaillent « gratuitement » en comparaison de leurs collègues des écoles secondaires, en raison de leurs salaires inférieurs. L’essentiel des activités sont les actions menées au sein des structures régionales du GEW. Ces dernières ont pour objectif de gagner un large soutien de la population en faveur des revendications visant à augmenter le salaire des enseignant·e·s du primaire, afin de mettre la pression sur les gouvernements des Etats fédérés.La campagne « OUI 13 » a notamment donné lieu à une étude scientifique sur le travail et à un avis juridique sur la discrimination indirecte, à une formation annuelle pour la planification des actions, au maintien d’une page d’accueil nationale et à la publication d’études centrées sur cette thématique.
Résultats
La campagne « OUI 13 » a permis de mettre fin à un vieux préjugé selon lequel le personnel enseignant du primaire ne pouvait pas être mobilisé par les syndicats pour défendre ses intérêts. La campagne a également réussi à mettre en valeur les femmes de l’enseignement primaire, en démontrant leur haut niveau de professionnalisme. Le grand public, notamment les parents, mais aussi les parlementaires des Etats fédérés, soutiennent l’objectif qui consiste à obtenir un meilleur salaire pour le personnel enseignant de l’enseignement primaire. Le GEW a également obtenu des avancées dans la moitié des 16 États fédérés allemands : dans six d’entre eux, des modifications ont été apportées aux lois salariales, permettant au personnel enseignant de l’enseignement primaire de monter en grade (Berlin, Brandebourg, Brême, Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, Saxe, Schleswig-Holstein) ; dans l’un d’entre eux, un processus législatif est en cours (Hambourg) ; et un dernier accorde désormais des primes salariales (Basse-Saxe). Ces avancées positives sont dues en partie à la volonté des gouvernements des Etats fédérés de mettre fin à la discrimination indirecte fondée sur le genre qui touche les salaires du personnel enseignant. On peut supposer que leur principale préoccupation était de se montrer compétitifs sur le marché du travail face à la pénurie d’effectifs actuelle.
Financement
Initiative nationale du GEW « Education. Penser au-delà. » et ses structures régionales.